Maroussia

Nous avons rencontré quelques difficultés dans la détermination de notre sujet. Tout d’abord, la spiruline (algue hyper protéinée) a attiré notre attention. Nous nous sommes renseignés à propos d’expériences réalisables. Notre professeur de sciences était enthousiaste, nous nous sommes donc lancés dans ce nouveau projet. Mais nous avons appris qu’il était impossible de se procurer de l’algue fraîche car les conditions climatiques ne le permettaient pas en cette saison. Ainsi, nous avons du nous orienter vers un autre sujet : la stévia (édulcorant naturellement sucrée). Nous nous en sommes procurés afin de commencer nos expériences au plus vite, mais celles-ci n’étaient pas à notre portée. Enfin, Thomas a proposé de travailler sur la cuisine moléculaire. Personnellement, j’en avais très peu entendu parler, mais ce sujet m’intéressait et ma curiosité m’a poussé à en connaître davantage. Je n’aurai pas cru que trouver un sujet exploitable était autant difficile. Enfin au bout de deux mois, nous y sommes parvenus.

Comme le démarrage a été un peu lent, nous nous sommes vite organisés et investis en faisant des recherches chacun de notre côté (internet, CDI, reportages TV). Puis, nous les mettions en commun à chaque séance de TPE. En Décembre, nous avons rencontré les élèves du bac professionnel une matinée, qui faisaient des expériences sur la cuisine moléculaire. Cela nous a permis d’échanger, partager nos impressions et observer leur manipulation. Grâce à eux, nous avons eu davantage de facilité à mettre en pratique nos expériences chez nous. Cela n’a pas été facile au départ, car tout n’était pas réussi dès la première tentative, mais nous avons pris un réel plaisir à les pratiquer. Je ressentais beaucoup de satisfaction lorsqu’elles réussissaient. Nous nous prenions pour de réels chefs cuisiniers ! Nous goûtions chaque préparation et nous étions fiers du rendu esthétique, gustatif et des textures originales. Ces expériences m’ont incitée à rechercher une explication scientifique. Pour moi, c’est à partir de là que ce TPE a pris toute son envergure. Je me suis dès lors documentée afin de comprendre ce qui se passait au niveau moléculaire. Cela m’a permis de maîtriser la chimie de manière plus ludique et plus concrète.

Au sain de notre groupe, j’ai senti que nous étions très investis dès le départ. Il s’est donc crée rapidement une véritable relation de confiance. Le fait de communiquer par internet nous a beaucoup aidés pour échanger nos points de vue. J’ai apprécié que toutes les opinions soient considérées. En effet, cet échange a crée une véritable dynamique. Chacun mettait ses compétences au service de l’équipe et travailler en groupe a été stimulant.

Ainsi, faire un TPE a été selon moi une expérience très enrichissante tant sur le plan relationnel (avec le groupe, la classe, les professeurs, les chefs cuisiniers) que sur le plan culturel (développement de mes connaissances scientifiques et culinaires). Pour parler de la cuisine moléculaire, je pense qu’il faut vivre avec son temps et que l’évolution de la science permet aussi une amélioration de la cuisine.


Alexia

Au départ dans les premières semaines nous avons eu beaucoup de mal à trouver un sujet qui plaisait à la fois à tout le monde et pour lequel il y avait matière à travailler. A chaque nouveau sujet ce qui m’a plu, c’est que chacun travaillait dur pour trouver des expériences, de la documentation.

Nous voulions tout d’abord travailler sur la spiruline mais malheureusement pour nous, ce n’était pas la période de ces algues. Ensuite, nous avons voulu travailler sur la stévia mais après de nombreuses recherches, nous nous sommes rendus compte qu’il nous était impossible de réaliser une expérience sur cette plante. Puis nous sommes tombés d’accord sur la cuisine moléculaire, étant plutôt gourmande et attirée par la chimie ce sujet m’a beaucoup intéressé, et donc la création de ce TPE a été plutôt plaisante.

 
A chaque nouvelle séance, je me suis documentée un peu plus et je commençais à maitriser de plus en plus le sujet, puis la partie expérimentation a été pour moi la plus intéressante. Nous avons pu mettre en pratique les conseils des grands chefs tels que Hervé This pour la réalisation par exemple de la mousse au chocolat sans œuf. Au départ, quand certaines de nos expériences ne fonctionnaient pas du premier coup (par exemple les boules d’alginates) nous étions un peu dépités, mais nous avons appris au fur et à mesure à nous adapter, réfléchir et finalement réussir ces expériences. En plus d’avoir augmenté ma connaissance dans le domaine de la chimie alimentaire j’ai pu m’initier à la création d’un site internet grâce à Thomas plutôt « callé » dans le domaine.

Nous nous sommes investis chacun pour faire de notre TPE quelque chose de plaisant à réaliser et non pas un calvaire à terminer au plus vite, chacun a pu donner son avis sans avoir une seule personne qui dirigeait le tout.

En bref ce TPE m’a permit d’acquérir un véritable sens du travail en équipe mais aussi une réflexion scientifique plus poussée, et ce sujet m’a vraiment beaucoup plu.


Thomas

Bon, le point final de notre TPE sera notre synthèse personnelle, que j’écris presque «à chaud», je vais donc essayer d’exprimer mon ressenti aux travers de ces quelques paragraphes, en respectant les indications qui nous on été données.

Début d’année, nos professeurs nous parlent des TPE, nous ne savions pas exactement avec qui nous mettre en groupe, ni ce qu’on pouvait avoir comme sujets. Quelques semaines passent, nous trouvons un premier sujet sur la spiruline (notre professeur et Maroussia en avaient entendu parler), une algue pouvant être utilisée comme complément alimentaire puisqu’elle est riche en fer et en protéines. Cependant, nous voulions nous rendre dans une exploitation près de notre Lycée, et celle-ci nous a répondu que ça n’était pas la bonne période. Pas de découragement, on se tourne alors vers la Stévia, une plante ayant le « goût du sucre », sans en avoir les calories, tout en étant utilisable à plus faible dose. Nous étions dans une impasse car nous n’avions pas la possibilité de réaliser des expériences raisonnées sur la plante.

Nous sommes alors un peu découragés, je propose la Cuisine Moléculaire sans vraiment savoir de quoi il s’agissait (dans mon esprit, je pensais à des mélanges de solutions, de la même manière qu’en TP de Chimie), et quelques recherches plus tard nous avions notre sujet, un sujet qui nous plaisait et dont la partie pratique allait être sympathique à mettre en œuvre. Nous voulions alors nous concentrer sur ce que cette nouvelle forme de cuisine pouvait apporter, pourquoi était-elle populaire depuis quelques années, la problématique nous est venue simplement.

Nous avons beaucoup cherché sur Internet, mais aussi emprunté plusieurs livres au CDI (je ne pensais pas un jour lire un livre portant le nom de « Traité élémentaire de Cuisine »). En ce qui concerne la production finale, moi même étant passionné d’Internet, j’ai réalisé un site web, selon moi cela apportait une réelle plus-value au TPE, ça changeait un peu des classiques dossiers fait avec Word, j’étais content. En plus, nous avons pu contacter des grands chefs et, même si ils ne nous ont pas tous répondu, nous avions l’impression de nous imprégner du sujet.

Au final nous avons appris beaucoup de choses, et je me suis surpris moi même à être influencé par la pensée d’Hervé This (quand quelqu’un dit que « la viande caramélise », ce qui est totalement faux au niveau chimique, j’ai envie de le corriger !). Au niveau chimique justement, les réactions que nous avons expliquées étaient parfois assez simples à comprendre, mais certaines étaient d’un tout autre niveau, c’est pour cela que nous avons parfois bloqué, à part ce point là tout est allé assez vite, sans trop d’embuches, à part peut être pour les boules d’alginates où nous avons eu du mal à réaliser l’expérience, c’était un problème de dosage. A propos des expériences, c’était assez plaisant de les faire, ça n’était pas stressant et tout à été fait dans la bonne humeur (et puis c’était assez « fun » de gouter).

En ce qui concerne le travail de groupe, j’ai apprécié. Nous ne nous étions pas mis ensemble pour rien : Maroussia, Alexia et moi nous nous entendions bien, nous étions bosseurs quand il fallait l’être, donc tout c’est bien passé. Nous nous répartissions les taches et puis avec la confiance mutuelle qui régnait, nous étions coordonnés et satisfaits du travail des autres.

Au final, les TPE, ça aura été quelque chose de bien sympathique. Nous y avons passé beaucoup d’heures et ça ne nous a pas déplu, le choix du sujet et du groupe y participant. Plus qu’un simple exposé où l’on recherche quelques informations par ci par là sur Internet, c’était un vrai projet qui nous été demandé, avec un investissement personnel important. La satisfaction au bout n’en est que plus grande, et une fois que le dossier papier sera produit, que la dernière modification sur le site sera faite, alors là je pense que j’aurais le sourire qui clôturera cette expérience, notre expérience.